Staying alive
CANOPÉEA, comme bien des acteurs aujourd’hui, ressent fortement « la ville se briser » comme chantaient les Bee Gees en 1977. La « stratégie du choc » théorisée par Naomi Klein semble pleinement à l’œuvre : la crise économique amène à remettre en cause les services publics dont celui de la culture. Bien des choses sont discutables dans l’action que nous menons les uns et les autres dans ce champs, bien des inégalités subsistent entre secteurs, esthétiques et pratiques, entre petits et grands : le monde de la culture n’est pas un monde particulièrement juste ou vertueux.
Mais ces faiblesses et les ré-interrogations qu’elles exigent ne peuvent trouver une réponse satisfaisante dans l’arrêt d’une politique publique volontariste, ne serait ce que parce que la baisse des crédits affecte en priorité les fragiles, qui sillonnent anonymement les territoires, qui travaillent aux lisières entre éducation, enseignement et pratiques, entre lieux et habitants, au service de l’intérêt général.
C’est cette capillarité qui est aujourd’hui menacée quand une école de musique ferme, quand une association exsangue renonce à son activité, quand des festivals sont annulés, quand des intermittents sont à bout de droits.
Nous sommes nés pendant l'élection présidentielle précédente (discours de François Hollande à Brive)…
STAYING ALIVE
… et nous avons en ligne de mire la prochaine élection présidentielle.
C’est donc le moment de travailler à une ambition commune, à un projet qui ne nous réduit pas à sauver les meubles mais à reprendre la marche pour que chacun ait un peu plus de chance d’imaginer et de construire le monde dans lequel il souhaite vivre.
C’est dans cette imagination que l’on trouvera les fondations d’un monde à venir différent (un peu).
CANOPÉEA vous convie à ce moment de réflexion et de propositions. Quelques jours à l’orée du printemps 2016, pour nous réunir, discuter, travailler ensemble à notre ligne de mire.
En amont, il nous faut travailler, consulter, imaginer pour préparer ce moment festif (fêtes de mots, d’idées et de bonne chère !).